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avaient cette force dogmatique, cette force d’oracle, et, en même temps, cette âpreté, cette désobligeance, si ordinaires à M. Fiévée, mais qui, de plus, contenaient une vérité évidente : l’impossibilité de faire revenir la Chambre sur un seul de ses engagemens ?

Et je ferai une autre citation plus frappante peut-être : « Que la majorité de la Chambre se rassure, disait encore M. Fiévée (p. 435), et qu’elle soit bien convaincue que les relations entre les pouvoirs, leurs devoirs respectifs, s’établissent par les faits, et qu’en politique comme en littérature, les doctrines ne précèdent pas les œuvres, elles les suivent. »

Voilà, ce me semble, une révélation imprudente ; et comme elle est rendue authentique par le caractère de l’écrivain, par sa sagacité pénétrante, par ses rapports d’opinions et de sentimens avec la Chambre de 1815, dans quelle nécessité pressante ne se trouvait pas la Roi, de