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immédiats de la Révolution, ou aux soldats qui composaient ses armées ce qui aurait rendu, un jour, la reprise de possession encore plus difncile ; ce qui, d’ailleurs, aurait entraîné la ruine, la dévastation d’un grand nombre de ces biens. En les donnant à des acquéreurs, ils les firent passer dans les mains d’hommes moins violens moins ardens a en tirer rapidement toute la valeur possible, moins ennemis des anciens titulaires, plus disposes à des transactions, si l’avenir les rendait possibles ; et, en effet, ces transactions auraient pu avoir lieu, si cet a venir ne s’était pas fait trop attendre ; si, dès le principe, les titulaires, récemment dépossédés, n’avaient pas annoncé qu’ils n’entendraient à aucune composition que ce serait bien assez s’ils laissaient aux nouveaux acquéreurs la liberté et la vie. Quelles armes terribles de telles résolutions ne donnaient-elles pas aux principaux factieux ? C’est sur ce terrein de l’intérêt personnel et de l’irritation populaire, si bien pré-