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viendrait point l’autorité civile. On disait qu’il fallait à cet égard, s’en rapporter à la délicatesse du clergé, dont la destination est de soulager les pauvres, et non d’en faire ! Comme si le Législateur doit donner à des hommes quelconques une confiance si pleine, si généreuse ! Comme s’il est prudent de mettre des ecclésiastiques même dans une position où ils puissent, sans contrôle, sans responsabilité civile et judiciaire, céder aux instigations de l’intérêt personnel, écouter la voix des passions !

La seconde proposition était de rendre aux curés et desservans des paroisses, la tenue des registres civils. Cette faculté concordait avec la précédente ; elles tendaient ensemble à faire, de nouveau, du Clergé de France, une Magistrature dans l’État.

La troisième proposition était de rendre au Clergé les biens qui n’avaient pas été vendus. M. de Bonald disait à cette occasion : « Les biens du Clergé ont été l’effet de la piété des fidèles ; mais les richesses de la