Page:Azaïs - Seconde Lettre à M. le Vte de Châteaubriand, pair de France, sur ses projets politiques, et sur la situation actuelle des choses et des esprits.djvu/37

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

voulait faire à l’aide du temps, montra, d’un autre côté, qu’elle n’attendait pas, d’un renouvellement partiel et successif, une continuité de l’esprit dont elle était animée ; connaissant les dispositions majeures et prononcées du Peuple Français, elle s’attendait, au contraire, à l’introduction successive d’un esprit opposé.

Le Roi fut réduit à faire porter à la Chambre des Pairs le projet, tel que les Ministres l’avaient présenté, en y ajoutant, mais sans les confondre, les amendemens. proposés par la Chambre des députés. Le Roi manifestait ainsi, avec dignité et clarté, son opinion personnelle. Des amendemens qui changeaient entièrement l’économie de la loi, et qui étaient contraires à la Charte, ne modifiaient pas la loi, ne la corrigeaient pas, ne la rendaient pas meilleure, ne l’amendaient pas, mais la détruisaient ; ainsi, ils ne devaient pas être liés à la loi : La Chambre des Pairs n’eut rien de plus sage à faire, dans l’état d’aigreur et d’animosité où cette malheureuse