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titre d’épuration ne purent avoir lieu que dans toutes les autres parties de l’administration publique.

Entraînée par ses dispositions naturelles, irritée ensuite, effrayée peut-être par les cris de tous les malheureux qu’elle faisait, la Chambre se trouva rapidement montée au ton de la sévérité la plus violente ; sans attendre les communications du Gouvernement, les propositions de peines et de vengeances se succédaient par torrens.

Le Roi, fidèle à cette pensée, que l’on peut écouter l’indulgence, lorsque l’on a commencé par frapper l’imagination du peuple, fit porter à la Chambre une loi d’amnistie le jour même où le Maréchal Ney venait de recevoir la mort. Le Duc de Richelieu, entouré de tous les Ministres donna, à la présentation de cette loi, une solennité auguste et il prononça le discours le plus noble, le plus sage et la discussion qui s’éleva dans l’assemblée fut un orage, une commotion !

Je suis bien loin, Monsieur, d’attaquer