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d’expansion semblable à la sienne. L’action expansive de chaque globe se trouve ainsi réprimé par l’action environnante ; et cette réaction environnant est, pour chaque globe, la cause immédiate du refoulement éprouvé par ses diverses parties, refoulement qui n’est autre chose que la gravitation.

» Ainsi la gravitation est le produit secondaire de l’expansion, et lui sert de balancement exact, puisqu’elle en tire toute sa puissance. Or, expansion, gravitation, équilibre de ces deux forces, c’est toute l’astronomie, c’est toute la mécanique c’est toute la physique.

» Dans l’ordre vital et organique, chaque être vivant est un foyer d’expansion concentrée, qui tend sans cesse à le développer, à l’accroître, à le propager. Tel est le penchant, le besoin commun à toutes les plantes, à tous les animaux, à tous les hommes ; mais chaque être vivant est entouré d’autres êtres de même espèce, ou d’espèces différentes qui, tous sont animés d’une expansion plus ou moins ressemblante à la sienne, qui par conséquent réagissent sans cesse contre le développement que son expansion lui imprime ; en sorte que chaque être vivant, comme chaque globe est, à la fois, centre d’action et de réaction correspondantes et égales.

» Enfin dans l’ordre social, chaque réunion d’hommes, chaque nation est nécessairement animée d’une expansion générale, formée par la somme de toutes les expansions individuelles. Ainsi chaque nation tend nécessairement à se développer, à s’étendre successivement sur un plus grand espace. Mais chacune des nations qui l’environnent est également animée de l’expansion sociale ; par conséquent, chacune est environnée d’une réaction égale à son action.

» C’est maintenant dans l’ouvrage de M. Azaïs, qu’il faut