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être, tend à le replier sur lui-même, à le concentrer ; ou bien, elle a pour objet de l’étendre, de le développer.

» Mais il est de toute évidence que si l’action n’existait dans les êtres que pour les replier sur eux-mêmes, pour les concentrer, l’action, dans l’univers, n’aurait pour but, pour effet général, que de produire la concrétion et l’immobilité générales.

» Ainsi, dans un être quelconque, l’action du mouvement, l’action qui lui est imprimée par la cause suprême, ne peut avoir pour but que de l’étendre de le développer.

» C’est à ce mouvement essentiel d’extension et de développement que M. Azaïs donne le nom d’expansion. Tout lui démontre que cette force existe généralement dans la nature, et qu’elle ne peut pas ne pas exister.

» Voici maintenant l’enchaînement des conséquences ou applications qui découlent du principe.

» La science universelle, la science de tous les faits se divise en trois brancher principales, unies entre elles par toutes leurs racines et tous leurs rameaux. Ces trois branches sont : 1o. la physique qui embrasse tous les faits de l’ordre mécanique ; 2o. la physiologie, qui embrasse tous les faits de l’ordre vital et organique ; 3o. la politique, qui embrasse tous les faits de l’ordre social.

» Dans l’ordre mécanique, l’expansion produit immédiatement tous les effets de dilatation, de séparation, de désunion, de divergence. Par exemple, un globe tel que le globe de la terre, est constamment sollicité par l’expansion, de se développer, d’occuper un espace successivement plus grand, par conséquent de se dissoudre ; et c’est à quoi il parviendrait avec rapidité s’il était le seul globe existant. Mais chaque globe est environné d’autres globes soumis à une force