Page:Azaïs - Jugement philosophique sur J.J. Rousseau et sur Voltaire.djvu/66

Cette page a été validée par deux contributeurs.

NOTE.




Je crois devoir donner une idée concise de l’ouvrage que j’ai rappelé dans ma Préface ; celui que l’on vient de lire ne présentant que l’une des applications les plus frappantes du principe sur lequel le Manuel du Philosophe est fondé. Une analyse claire, succincte, fidèle de ce principe et de l’ensemble de ses conséquences, a été placée dans le Moniteur du 14 décembre 1816. Je ne saurais mieux faire que de la reproduire. Elle est forte, elle est grave ; c’est ce que devait être l’analyse d’un ouvrage que son objet me commandait de rendre très-grave, très-précis. Cet objet, la constitution de l’univers, est le plus important, le plus étendu que puisse embrasser la pensée humaine.

J’ose prier mes lecteurs de recueillir un moment leur attention.

… « Le mouvement existe dans l’univers, non comme cause première, mais comme effet premier et universel de la cause suprême.

» Il suit de là que, sans remonter à l’origine des êtres, et en se bornant à prendre l’univers dans son état actuel, chaque être, chaque corps est nécessairement pénétré d’une action intime qui appartient à chacune de ses parties.

« Or, de deux choses l’une : ou cette action, dans chaque