Page:Azaïs - À M. le Vte de Châteaubriand, pair de France.djvu/20

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 15 )

rateur suprême. Cette sagesse, cette force, ce calme, seront d’un grand spectacle pour la postérité.


Maintenant, Monsieur, quelle est la situation respective de l’ordre ancien et de l’ordre nouveau ? À quel degré le Roi a-t-il déjà conduit son œuvre généreuse, conciliante, difficile ? Le voici, ce me semble. L’ordre nouveau est paisiblement en mouvement d’extension et affermissement ; l’ordre ancien est en mouvement de retraite… un peu moins paisiblement, sans doute ; vos réclamations le témoignent ; mais la nécessité le domine, l’entraîne ; il cède, il s’affaiblit ; il le sent ; et ne soyons pas étonnés de son inquiétude, de ses regrets. Ajoutons, d’ailleurs, que s’il en portait trop loin l’expression, s’il avouait trop haut vos ressentimens et vos plaintes, il tomberait trop fortement dans l’injustice ; car, ce que l’on pourrait appeler le personnel de l’ordre ancien et le personnel de l’ordre nouveau ne sont point encore en