CHAPITRE V
Napoléon Ier. — L’esprit masculiniste du Code. — Saint-
Simoniennes et Fouriéristes
Quelques féministes. Claire Demar. Julie Fanfernot
Flora Tristan
En France, une fois la Révolution passée, la rançon de sang nécessaire pour l’achat de la liberté largement acquittée lorsque, indistinctement, dans le panier à Samson, eurent roulé les têtes de Marie-Antoinette, d’Olympe de Gouges, de Mme Elisabeth, de Mme Roland et de tant d’autres, le féminisme subit un temps d’arrêt.
Après ces heures tragiques, alors qu’à l’horizon se profile déjà la figure autoritaire de l’homme de Brumaire, les femmes, sauf une, Mme de Staël, se taisent, et leur cause semble devoir ne plus être défendue de longtemps.
Condorcet, le grand avocat des féministes, a disparu. Lui-même il s’est donné la mort en absorbant un poison dans la prison de Bourg-la-Reine afin d’échapper à l’échafaud. Mary Wollstonecraft est morte (à 38 ans, en 1797) ; Théroigne de Méricourt est enfermée à
