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mer, car justice sera faite du vaincu avant que mon fils soit enterré. Que le Dieu de gloire fasse triompher le droit et honnisse le parjure !

— Ainsi soit-il ! s’écrient tous les Français.

On leur apporte leurs armes. Huon chausse de blanches jambières ; il revêt son haubert, il ceint son épée fourbie. Amauri s’adoube de son côté.

Quand ils furent armés tous deux, on apporta les reliques : l’un d’eux va être parjure.

— Qui doit jurer le premier ? disent les barons.

— Celui qui accuse, répond Naimes.

— Je vais jurer, dit Amauri.

On met les reliques sur un riche tapis. Amauri s’agenouille, et voici ce qu’il dit à voix haute :

— Écoutez-moi, francs chevaliers : je