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— Rainfroi et Henri, sire, mon oncle et mon cousin.

— Je les accepte, dit Charles, à telles conditions que, si vous êtes vaincu, ils seront écartelés.

— Eh ! sire, dit Rainfroi, qui accepterait de pareilles conditions ? — Lesquelles voulez-vous donc ? dit Charles.

— Eh bien ! dit Rainfroi, prenez nos terres.

— Soit, dit l’empereur ; mais sachez que si Amauri est vaincu, je ne vous laisserai un pied de terre, et vous irez tous deux en exil.

Huon et Amauri donnèrent leurs gages, et les otages furent livrés à l’empereur. Il leur fit mettre aux jambes de bons anneaux de fer et les fit surveiller de près.

— Ne perdons pas de temps, dit-il, pour le combat, car avant que mon fils soit mis en terre, le vaincu sera pendu et traîné à la queue d’un cheval. Naimes, je vous confie la garde du champ : menez-y les deux