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gnent l’abbé. L’abbé s’arrête et salue le jeune homme :

— Sire damoiseau, de quelle terre êtes-vous ? qui est votre père ?

— Sire, dit Huon, nous sommes de Bordeaux ; mon frère que voilà et moi, nous sommes les fils du vaillant duc Seguin. Il est mort il y a sept ans, et nous allons en France auprès du roi de Saint-Denis, qui nous a mandés pour relever notre fief. Notre cœur est rempli d’angoisse, car nous savons qu’à la cour il y a des traîtres qui nous en veulent.

— Enfants, dit l’abbé, je suis l’abbé Cluny : votre père était mon cousin germain ; vous êtes mes amis, et, moi présent, vous n’avez rien à craindre. Chevauchez avec moi et n’ayez aucune inquiétude. Quand le roi tient un conseil où il n’admet que deux hommes, je suis l’un. Ma parole ne vous fera pas défaut : mal-