Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/35

Cette page a été validée par deux contributeurs.

nons à Bordeaux auprès de notre mère.

— Ne plaise à Dieu, répond Huon, que je rentre dans ma ville de Bordeaux avant d’avoir vu le roi de Saint-Denis ! Ne te trouble pas, Gérard, pour un songe. Chevauchons hardiment, et que Dieu nous conduise !

Ils se hâtent, les orphelins, ils chevauchent par les routes. Un jour, ils voient devant eux une grande troupe de moines : c’était le bon abbé de Cluny qui, avec quatre-vingts de ses religieux, s’en allait à Paris où l’avait mandé l’empereur.

— Frère, dit Huon, je vois devant nous des moines qui suivent le chemin de Paris : allons leur offrir notre compagnie, car notre mère nous a bien recommandé d’honorer les clercs et de rechercher l’amitié des prud’hommes.

Ils chevauchent si bien qu’ils rejoi-