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le pourfend jusqu’à la ceinture, et, retirant son épée, l’envoie étendu par terre. Il descend aussitôt de son cheval, monte sur Blanchard, et, le faisant galoper, arrive auprès de l’amiral. Ivorin lui jette ses deux bras autour du cou.

Cependant Galafre et les siens, furieux de voir Sorbrin tué, étaient sortis de la ville. Une mêlée s’engage où Huon fait de toutes parts voler les bras et les têtes. Galafre et les siens sont repoussés. Ils rentrent dans la ville en grande tristesse, rapportant le corps de Sorbrin, qu’ils font enterrer aux pieds de Mahomet devant le maître autel.


La joie fut grande le soir, au palais de Monbranc. Huon, ayant ôté ses armes, était retourné auprès de son maître ; mais Ivorin lui-même vint le prendre par la main.

— Ami, dit-il, vous serez assis à ma table à côté de moi ; je vous abandonne toutes mes richesses : prenez à votre plai-