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barons armés. Arrivé près du vaisseau :

— Quelles marchandises amenez-vous ? demanda-t-il aux galiots.

— Nous portons de riches fourrures et des étoffes de soie brochée.

— Et qui est cette dame que je vois là et qui pleure ?

— Sire, c’est une esclave que nous avons achetée.

Esclarmonde l’entendit et se mit à crier :

— Sire, ce n’est pas vrai ; j’implore votre pitié : je suis la fille de l’amiral Gaudise ; un Français a tué mon père et m’a enlevée, et ces gens veulent me conduire à mon oncle, le roi Ivorin de Monbranc, et s’il me tient, il me fera brûler.

— Ne craignez rien, dit Galafre : vous resterez avec moi. Remettez-moi cette demoiselle, dit-il aux galiots.

— Jamais, dirent ceux-ci.

— C’est ce que nous allons voir. Qu’on prenne ces coquins !

Ses hommes montèrent sur le vaisseau ;