Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/213

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

aveu. Une fois son serment prêté, il repart avec tous ses hommes.

La joie fut grande au dîner dans la salle du palais. Huon était assis près de l’amiral.

— Eh bien ! que feras-tu ? lui dit celui-ci. Veux-tu t’en retourner en France, ou veux-tu rester avec moi ? Je te tiendrai les promesses que je t’ai faites.

— Sire, dit Huon, nous en parlerons plus tard. Géreaume, apportez-moi mon hanap.

Géreaume alla le chercher et l’apporta.

— Voyez, sire amiral, dit Huon, comme Dieu est bon et puissant. Ce hanap est tout vide : vous le voyez ?

— Assurément, dit l’amiral.

Huon fit le signe de la croix, et le hanap s’emplit de vin clair.

— Prenez, sire, dit Huon, et buvez.

L’amiral saisit le hanap ; mais dès qu’il le tint, le vin s’enfuit.

— C’est un enchantement, dit Gaudise.