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Il le prend par le haubert et l’emmène vers le palais.

Quand Géreaume voit du haut des créneaux la victoire de son ami :

— Sire, dit-il à l’amiral, écoutez-moi. Quand je suis venu vous trouver l’autre jour, je vous ai fait accroire que j’étais Sarrasin et fils de votre frère ; ce n’est pas vrai : je suis Français et homme lige du bachelier Huon ; je me suis fait passer pour votre neveu afin d’avoir de ses nouvelles.

— On a bien raison de dire, s’écrie l’amiral, que personne ne peut se garder des Français ! Tous vont au-devant de Huon. Ils le rencontrent au bas des degrés de marbre qu’il allait monter.

— Tenez, dit-il à Gaudise ; je vous rends votre ennemi : faites-en ce que vous voudrez.

Le géant embrasse le pied de l’amiral et lui demande merci. Lui qui était le maître de Gaudise, il devient son serf de son