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combat ; mais faites-moi rapporter mon bon haubert et mon hanap et mon cor d’ivoire.

L’amiral donna des ordres, et on les rapporta à Huon qui en fit grand’joie.

— Allons, dit Agrapart, tu as un champion : fais-le vite armer, car je ne veux pas ôter mes armes avant de l’avoir tué. Je vais retrouver mes hommes, qui m’attendent là-bas dans les prés.

Huon prit son hanap et son cor d’ivoire et les confia à Géreaume, puis il saisit le haubert en tremblant. Il se confessa à Dieu de tous ses péchés et battit sa coulpe d’un cœur repentant. Il regardait le haubert et n’osait le mettre, pensant à Auberon qu’il avait offensé.

— Ah ! dit-il, pourrai-je y entrer ? Auberon, doux seigneur, m’avez-vous pardonné ?

Il prend le haubert, il lève le pan de