Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
pont, ouvrit la porte et lui dit en le saluant humblement :
— Soyez le bien trouvé ! Comment va Orgueilleux notre seigneur.
Huon, pour ne pas avoir à mentir, ne répondit rien. Il arriva de même au troisième pont, montra l’anneau et passa.
Tout en marchant, Huon songeait avec angoisse à la folie qu’il avait faite.
— Hélas ! disait-il, que vais-je devenir ? Ma pauvre mère, vous ne me reverrez pas ! J’ai menti, et Auberon me punira. Mais qui sait ? peut-être me pardonnera-t-il ; peut-être aussi n’en saura-t-il rien.
Le fils de Seguin s’avança vers le quatrième pont.
— Ouvre la porte, cria-t-il au portier, et que Dieu te confonde !
Le portier se leva et vit cet homme armé qui l’appelait.
— Vassal, dit-il, comment diable as-tu