Page:Aventures merveilleuses de Huon de Bordeaux.djvu/153

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les habitants de ce maudit palais, c’est le diable qui m’y a fait entrer. Je n’ai qu’à m’en aller.

Il finit par retrouver le guichet, mais il eut beau chercher, il ne vit aucun moyen de l’ouvrir.

— Par Dieu ! dit-il, je suis pris au piège ; je ne savais comment entrer, et je ne sais plus comment sortir.

Il se remit à errer dans le château, et il lui sembla entendre des pleurs et des sanglots. Il se dirigea du côté où il les entendait et arriva dans la chambre où était la demoiselle.

— Belle, dit-il, soyez la bien trouvée ! Pourquoi pleurez-vous ainsi ?

— C’est que j’ai grande pitié de vous, répondit-elle. Si le maître du château vient à s’éveiller, vous êtes mort.

— Eh quoi ! dit Huon, vous parlez français ?

— Oui, seigneur ; je suis née en France, et c’est pour cela que j’ai si grande pitié