monde. Je me souhaite auprès de lui avec cent mille hommes armés en ma compagnie.
Il ne l’avait pas plutôt dit qu’il y fut. Les Sarrasins s’émerveillent et s’épouvantent de voir de tous côtés les rues s’emplir de chevaliers inconnus. Ils ne savent d’où ces gens peuvent sortir.
Auberon apparaît dans la grande salle du palais ; Huon le voit et s’élance vers lui.
— Sire, dit-il, soyez le bien trouvé ! C’est une grande bonté qui vous fait venir de si loin à mon secours.
— C’est l’amitié que je t’ai vouée, dit Auberon ; elle ne te manquera jamais, pourvu que tu gardes ta loyauté.
— Sire, dit Huon, que Dieu vous en sache gré !
Cependant les chevaliers de féerie parcourent la ville et tuent tout sur leur passage. Mais Auberon fait crier un ban : ceux qui voudront croire en Dieu n’auront aucun mal.