dans ce palais un noble damoiseau qui est de France comme nous, fils du duc Seguin de Bordeaux. Eudes est son oncle et veut le tuer ; mais, par le Dieu vivant, si vous voulez m’aider et vous venger du mal qu’il vous a fait, c’est le traître qui y laissera la vie.
— Seigneur, s’écrient-ils tous, comptez sur nous.
— À la bonne heure, dit Geoffroi ; suivez-moi donc.
Il les emmena dans la salle d’armes et leur montra les armures. Tous, en grande hâte, revêtirent les hauberts, coiffèrent les heaumes, ceignirent à leur côté les brands d’acier ; Geoffroi les conduisit vers la salle où Huon mangeait avec son oncle.
Le repas finissait ; Huon se leva et, s’adressant à son oncle :
— Eh bien ! lui dit-il, vos chevaliers sont-ils prêts ?
— Il s’agit de bien autre chose, dit le duc Eudes. Par Mahomet ! tu ne m’échapperas pas. Sache, mon neveu Huon, que