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Faisons grand pour sauver l’empire[1]
Son docteur le dit au plus bas ;
Si le ridicule conspire
L’empire n’en reviendra pas.
Rallions-nous, etc.

Guizot, Thiers et les deux chambres
Au moribond tâtent le pouls ;
Pour le saigner aux quatre membres
Il ne manque plus que Falloux.[2]
Rallions-nous, etc.

9 mars 1870.




L’HOMME — DÉCEMBRE

(Avril 1870.)


La France est devenue une nation vile,
Nos pères étaient grands et nous sommes petits.
Les Français ont perdu leur puissance virile ;
Ils n’ont plus que du ventre et de grands appétits,
Le peuple meurt de faim, le bon bourgeois engraisse.
Et la bourse est le pouls de la stabilité.
L’homme-Décembre rit en étranglant la Presse !…
Et j’ose encore, moi, parler de liberté,
    D’égalité,
   Et de fraternité.

  1. L’expression faire grand fut mise à la mode par M. Clément Duvernois en parlant de l’empire. Ce monsieur, de républicain socialiste, devint le confident du chef de l’État. Il est connu sous le nom de l’Égérie des Tuileries. — Il a pris la fuite, après la débâcle de Sedan. Londres eut le bonheur de lui donner asile.
  2. Clérical fieffé.