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n’appartenaient pas aux œuvres saintes ; il les réunit, il les publia sous le titre de Banquet des Muses, et il réimprima plus d’une fois ce volume, en vertu d’une permission tacite qui lui tenait lieu de privilège du roi.

Le Banquet des Muses, quoique réimprimé au moins trois fois, est excessivement rare, et presque tous les exemplaires qui sont parvenus jusqu’à nous, en passant sous les fourches candines de l’Index, ont été plus ou moins mutilés par la censure de la librairie ou par les scrupules des lecteurs. L’édition originale de 1623 est encore plus rare que celles de 1628 et de 1636.

Cette édition de 1623, d’après laquelle a été faite exactement la réimpression que nous avons sous les yeux, forme un volume in-8° de cinq feuillets préliminaires, de 368 pages et de 32 pages pour les Amourettes qui le terminent. On a supprimé, dans les éditions de 1628 et de 1636, les vers latins signés L. A. et les sonnets de J. de Pozé, Blaisois et de R Guibourg, adressés à l’auteur, ainsi que deux petites pièces assez innocentes : Tombeau de Rud’ensouppe (page 144) et Sur une fontaine tarie (p. 32 des Amourettes). Mais on y a ajouté, en compensation, à la suite des amourettes, les Stances funèbres sacrées à la mémoire de messire Claude Groulard, chevalier, sieur de Lecourt, conseiller du roy en ses conseils d’Estat et privé et son premier président en sa cour de Parlement de Normandie. Ces deux éditions de 1628 et de 1636 se composent de quatre feuillets préliminaires et de 408 pages, après lesquels on a réimprimé l’Innocence descouverte, tragi-comédie, en 57 pages.

Le succès qu’obtinrent simultanément le Banquet des Muses et les OEuvres sainctes d’Auvray, conseilla aux libraires de Paris de rechercher les ouvrages inédits