Page:Auvray - Le Banquet des Muses, 1865.djvu/351

Cette page n’a pas encore été corrigée

chants royaux sur le Saint-Sacrement et sur la Sainte Vierge. Cependant il n’avait pas brûlé ses manuscrits, quoiqu’il eût abjuré ses péchés de jeunesse. Il mourut vers 1632, et son exécuteur testamentaire, le libraire David Ferrand, raconte ainsi cette mort édifiante :

Estant prest de rendre l’esprit
Entre mes mains il vous commit (ses manuscrits),
Me disant : « Pour mes œuvres sainctes,
Fay que quelqu’un soit leur appuy
Qui puisse etnpescher les atteintes
Des censeurs du labeur d’autruy.

David Ferrand, suivant la volonté de Jean Auvray, publia ses OEuvres sainctes, qui parurent presque simultanément :

Les poèmes d’Auvray, prœmierz au Puy de la Conception. Rouen, David Ferrand, 1622, pet. in-8°.

La Pourmenade de l’ame dévote accompagnant son Sauveur, depuis les rues de Jérusalem jusqu’au tombeau. Rouen, David Ferrand, 1622, pet. in-8°.

Le Triomphe de la Croix, poème d’Auvray. Rouen, David Ferrand, 1622, pet. in-8°.

Epitomé sur les vies et miracles des bienheureux pères SS. Ignace de Loyola et François Xavier. Rouen, David Ferrand, 1622, pet. in-8°.

Mais David Ferrand avait trouvé aussi, dans les papiers de Jean Auvray, les poésies satyriques, libres et autres que l’auteur s’était toujours abstenu de publier, mais dont la plupart avaient déjà paru sous son nom ou anonymes dans le Parnasse des plus excellens poëtes de ce temps (Paris, Mat. Guillemot, 1607-1618, 2 vol. in-8°) et dans des recueils du mëme genre. David Ferrand se garda bien de détruire ces vers, qui