figures nécessaires pour la perfection de l’Ecolier, & son avancement dans la lecture, & dans la langue ; avec d’autant plus de raison que l’on n’avance dans la lecture qu’autant qu’on en a étudié les véritables principes dès la plus tendre jeunesse, où la mémoire de l’enfant est plus fertile que le jugement.
Le premier mobile de mon entreprise a été le discours des étrangers, qui ne cessent de s’écrier contre la mauvaise articulation & l’ignorance du son des mots où se rencontrent les quatre sortes d’E.
Ces sons leur font un obstacle. Ils n’ont connu, disent-ils, que vingt-cinq lettres dans l’alphabet, un E seul, comment voudroit-on exiger d’eux dans la lecture une prononciation différente de quatre, sans au préalable leur en avoir donné les signes ? Ce n’est pas dans l’A, B, C, où ils les trouveront, ni dans ces prétendus Livres d’Orthographe dont il est parlé, c’est dans les Grammaires exactes.
Le second mobile, c’est de donner à l’enfant une méthode nouvelle, facile, & concise pour l’instruire, tant sur l’alphabet, figures, ou caracteres emploiiés dans la Langue Française, que sur tous les principes de l’Orthographe ; il trouvera dans ce Livre, ce qu’il
