Page:Autran - Les Poëmes de la mer, 1852.djvu/57

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Qui compterait dans nos entrailles
Tant de trésors, là-bas perdus !
Et d’habitants vêtus d’écaillés,
Dont si peu s’accrochent aux mailles
Des filets par l’homme tendus !

Nous sommes les vagues profondes
Où les yeux plongent vainement ;
Nous sommes les flots et les ondes
Qui déroulent autour des mondes
Leur manteau d’azur écumant.

Nous vous aimons, bois et charmilles,
Qui sur nous versez vos parfums !
Nous vous aimons, humbles familles,
Dont sur nos bords les chastes filles
Attendent leurs fiancés bruns !

Vaisseaux couverts de blanches toiles,
Reflets des villes et des monts,
Jours de printemps purs et sans voiles,
Nuits d’été riches en étoiles,