Page:Autran - Œuvres complètes, t7, 1878.djvu/229

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.




III


MELLIN DE SAINT-GELAIS



En même temps que Marot, vivait un autre rimeur de grand renom, le célèbre Mellin de Saint-Gelais. Bibliothécaire du roi et aumônier du dauphin, il écrivit dans sa riche abbaye de Notre-Dame-des-Reclus un grand nombre de ballades, de rondeaux, de sonnets. Il passe même pour avoir importé d’Italie en France la forme de ce dernier poëme. Lié d’étroite amitié avec Marot, il l’imita par la licence de ses mœurs autant que par la légèreté spirituelle de ses écrits. La seule chose dans laquelle il s’abstint de l’imiter fut le repentir de ses péchés. L’ancien page avait traduit les Psaumes, le vieil abbé ne les traduisit pas.