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C’en est fait, tout s’écroule et plus rien ne s’élève :
Plus de grande unité !
Nous voilà presque morts, nous qui faisions le rêve
De notre éternité !
Maudit soit le destin qui de notre concorde
A délié les nœuds !
Qui vint faire, ô douleur ! d’un peuple où tout s’accorde
Plusieurs peuples haineux !
Depuis lors, tout s’en va, la gloire et la fortune ;
L’antique honneur descend.
Mère, réveille-toi ! parle, mère commune,
A tous ceux de ton sang !
Fils de la vieille Gaule et de la vieille France,
Quand renaîtra le jour
Où nous serons unis dans la même espérance
Et dans le même amour ?
En vain le ciel est noir, en vain la terre tremble
Sous l’aveugle troupeau.
Tout peut être sauvé si nous marchons ensemble,
Quel que soit le drapeau !