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XXI

L’ÉPITAPHE

Quand le preux au linceul dormit dans la montagne,
Au bout de plusieurs mois, ceux qui vont en Espagne,
En venant au tombeau, purent voir, un matin,
Quelques vers incrustés sur la pierre, en latin.

Voici ce qu’on lisait : « Ne donnez pas vos larmes
Au soldat qui repose entouré de ses armes.
Ne pleurez pas ici le chevalier Roland
Qui désormais habite au ciel étincelant.
En vain le corps est là, couvert de sombres voiles :
L’âme s’est envolée au-dessus des étoiles.
La foi brillait en lui d’un éclat immortel.
Comme le chandelier qu’on place sur l’autel,