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XIV

LA RANÇON

L’armée était en deuil, les preux versaient des larmes :
Trois des plus glorieux de leurs compagnons d’armes
Dans le dernier combat furent faits prisonniers.
L’un était Lancelot, un de ces fauconniers
Dont on vante partout l’adresse et la science ;
L’autre était Godefroy, du pays de Mayence,
Plus expert que quiconque à dresser un coursier ;
L’autre, habile à fourbir les armures d’acier,
Était le jeune Hector, fils de Jean de Gascogne.
Tous trois étaient captifs du Sarrasin Grandogne,
Qui les avait, hélas ! battus, désarçonnés,
Et dans le camp païen les avait emmenés.