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III

L’ENNEMI

 
Il est un pin si grand, sur la montagne ardue,
Que l’Espagne au regard tout entière étendue
Apparaît du sommet. Olivier le gravit ;
Il monta jusqu’au bout, et voici ce qu’il vit :
Il vit, en se tenant des mains aux branches sèches,
Tout un grand peuple armé de lances et de flèches.
Vêtu de peaux de loups et de peaux de lions,
Qui couvrait les coteaux, les ravins, les sillons,
Plus pressé, plus mouvant que, sur la mer immense,
Les flots amoncelés quand l’orage commence.
C’était le peuple noir des pays inconnus,
Les barbares, d’Asie et d’Afrique venus,
Ceux qui de Tervagant suivent l’infàme culte.