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Dont l’écu porte un arbre orné dune cigogne ;
Bérard de Nuble, Hégo, Philibert de Bourgogne,
Angelier de Champagne, un des plus chevelus,
Et le vieil Anséis, et le jeune Oëlus,
Dont on chante le nom dans une cantilène ;
Yvon, le plus rapide à courir dans la plaine ;
Le prince Othon, campé sur son noir palefroi ;
Enfin ce Ganelon, qui trahira son roi.

L’empereur devant tous passe et les examine ;
II parle à chacun d’eux, louant sa bonne mine,
La beauté de son heaume ou de son gonfanon :
« Comment cela va-t-il, messire et compagnon ?
Déjà ce ciel plus chaud vous a pris de son hâle. »
Puis il tourne un regard là-haut, par intervalle,
Et tout bas au Seigneur il adresse ce vœu :
« Si je n’en sauve qu’un, que ce soit mon neveu ! »