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Il a déjà tué, courant comme un lion,
Tros, enfant d’Alastor, Adraste, Mulion ;
Il tue Hippodamas, roi d’Hélice ; il abrège
Les jours d’Iphition qui naquit sur la neige :
Le front blanc du Tmolus l’avait, roi du pays,
Vu naître des amours d’Otrynte et de Nais.
Polidore apparaît hors des rangs, Polidore
Qui des fils de Priam est le plus jeune encore.
Son père, au jour naissant, lui défendit en vain
De sortir pour combattre ; Achille au bras divin
L’aperçoit, et, frappé sous la cotte de mailles,
L’enfant meurt, des deux mains retenant ses entrailles.

» Hector, en ce moment, fier, semblable au dieu Mars,
Arrivait ; ce carnage afflige ses regards,
Et sur le sombre Achille il marche avec audace.

» Enfin, je puis le voir, lui parler face à face,
» Celui par qui la mort du soldat que j’aimais
» M’a mis au cœur un deuil qui le navre à jamais.
» Approche, et du trépas franchis la sombre porte ! »
Dit le fils de Thétis que la fureur transporte.

» Hector lui répondit de son air triomphant :