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V

« Thétis, le jour suivant, accourt ; mère immortelle,
Elle apporte à son fils une armure nouvelle,
Travail qu’un dieu forgea de ses mains d’ouvrier :
C’est le glaive d’airain qui pend au baudrier,
La cuirasse, la lance aux étoiles pareille,
Les brodequins d’argent, enfin cette merveille,
Ce divin bouclier d’un si riche contour
Que pour le bien chanter il faudrait tout un jour.
Comme la jeune fille, au matin d’une fête,
De perles et dé fleurs orne sa blonde tête ;
Riante, avec un art à ses doigts familier,
Elle attache à son cou les rubis du collier,
Revêt les fins tissus, les gazes virginales.
Et court de sa parure étonner ses rivales ;
Ainsi fait le héros ; sous l’armure des dieux,
Il se montre, et sa gloire éblouit tous les yeux !

» Cette fois, il franchit le fossé ; la bataille
L’attendit trop longtemps, qu’il aille enfin, qu’il aille !