Page:Autran - Œuvres complètes, t2, 1875.djvu/84

Cette page a été validée par deux contributeurs.

XX

LE LONG DES FUTAIES


Baignés d’un air tiède, attentifs au chant
Qui sortait des nids pleins de rouges baies,
Vous en souvient-il ? au soleil couchant,
Nous allions tous deux le long des futaies.

L’air, les eaux, les bois, vous en souvient-il ?
Rayonnaient au loin de lumière blonde.
Je ne sais quel souffle, ardent et subtil,
Courait ce soir-là sur la terre et l’onde.

Dans l’étroit chemin vous me précédiez,
Foulant violette, iris et pervenche ;
Et parfois le vent, caressant vos pieds,
Soulevait un peu votre jupe blanche.