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LA VIE RURALE.


Dans le parc, moineaux odieux,
Au scandale des bois augustes,
Vous irez insulter les dieux
Dont je vous livre les vieux bustes.

Enfin, par mes volets ouverts,
Vous entrerez, si bon vous semble,
Et sur la table où sont mes vers
Vous irez sautiller ensemble.

Oui, tu pourras effrontément,
Sans avoir peur que je sévisse,
Peuple railleur, lascif, gourmand,
Te promener de vice en vice.

Mais à cette heure, au nom des bois,
Au nom des lys, au nom des roses,
De grâce, écoutons cette voix
Du plus charmant des virtuoses ! —

Eh bien, non, je supplie en vain ;
L’aurore rentre sous la nue,
Le chant se tait, l’hymne divin…
Et le vacarme continue !