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LA VIE RURALE.


Vas-tu vers la vallée
Où l’œil aime à revoir
Le lac, nappe isolée,
Immobile miroir ?

De clairière en clairière,
Vas-tu, par le coteau,
Vers l’aimable chaumière
Ou le sombre château ?

Vas-tu vers la colline
Où surplombe, au levant,
Le vieux cloître en ruine
Qui penche sous le vent ?

Tracé par le caprice,
Vas-tu, chemin fleuri,
Vers le noir précipice
Ou le tranquille abri ?

Après tout, que m’importe ?
À ta guise j’irai.
J’aime tout ce qui porte
Vers un but ignoré.