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XVII
À NOIRAUD
cheval de réforme
Salut, vieux serviteur, cheval mélancolique,
Qui vers nous, en passant, tournes ton œil oblique ;
Toi qui, baissant la tête et traînant le licou,
Ce soir, à la maison reviens je ne sais d’où,
Salut ! — D’une pitié je me sens l’âme atteinte,
Quand, si triste et si las, et la prunelle éteinte,
Je te vois à l’étable, attaché dans un coin,
Tirer du râtelier quelques restes de foin !
À quoi peux-tu songer de cet air taciturne ?…
Entre ces murs étroits qu’un demi-jour nocturne