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XXII

LE VOL DES ÂMES

Au coin d’une ferme en ruines
Où flotte un lierre, vert linceul,
Je suis venu me blottir seul,
À l’abri du vent des collines.

De là, vers l’immense horizon,
J’aperçois mieux courir la nue,
Et j’entends mieux la voix connue,
La voix de la triste saison !

Que tu me plais, rude harmonie,
Sauvage et terrible concert !
Que tu me plais dans mon désert,
Plainte des bois, sourde, infinie !