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XII
PENDANT LA GUERRE DE CRIMÉE
Le vent d’automne souffle, il emporte, il disperse
Les feuillages des bois tombant comme une averse ;
Mille bruits orageux frappent les cieux obscurs :
Aboîments des grands chiens qui gardent nos étables,
Gris des rauques bouviers, grincements lamentables
Des volets qui battent nos murs.
Écoutons ! à travers ces tristes harmonies,
S’élèvent, au delà de nos plaines jaunies,
D’autres bruits, des accords plus profonds et plus sourds :
C’est le canon, qui gronde au loin par intervalles,
La fanfare de cuivre aux notes inégales.
C’est le roulement des tambours.