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LA VIE RURALE.
Quand l’orage est venu, te laisser sans défense
À moitié du chemin ?
Est-ce le tendre amour, est-ce l’oiseau fidèle
Des riantes saisons,
Qui s’envole aujourd’hui, fugitive hirondelle,
Vers d’autres horizons ?
Connais-tu la douleur entre toutes poignante,
As-tu vu les tombeaux
S’ouvrir, et de ton cœur et de ta chair saignante
Dévorer des lambeaux ?
Parle, dis-moi ta peine ; un cœur qui se raconte
Se soulage à demi.
Nous sommes seuls ; dis tout sans réserve et sans honte,
Car je suis un ami ! —
Et moi je lui réponds : — Si tu veux que je dise
Tout l’ennui que je sens,
Ô triste vent d’automne, ô gémissante bise,
Prête-moi tes accents !