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LA MAISON DU PÂTRE.

Ces innocents riaient, ils prenaient leurs ébats,
Ils provoquaient le chien, qui, lui, ne jouait pas.
Sur la dalle accroupi, d’une voix de détresse,
Il pleurait à la fois son maître et sa maîtresse ;
L’un qui, depuis deux jours, manquait à la maison ;
L’autre, immobile et froide à côté d’un tison,
Et n’ayant plus un trait de cette femme accorte
Qui jadis, l’emmenant comme une bonne escorte,
Au milieu des taillis où tout germe à la fois,
Allait cueillir la mûre et la fraise des bois.