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CIEL GRIS.


L’automne, qui s’en va d’heure en heure plus pâle,
Donne à la marguerite un reflet de son ciel,
Elle ouvre à ses vents froids la froide digitale,
Et meurt en effeuillant les roses de Noël.

Fais de ces rares fleurs ta dernière guirlande ;
Va, Muse, cueille-les, ces fleurs sans lendemain ;
N’attends pas que le vent qui souffle sur la lande
Ait semé leurs débris le long de ton chemin !