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LA VIE RURALE.
Adieu les grâces qu’on déploie,
Les beaux romans faits à loisir ;
Adieu l’extase, adieu la joie
D’un cœur qui s’arrête ou se noie
Au bord des coupes du plaisir
Ah ! cet adieu, quand je le chante,
Un feu nouveau brûle mon sein.
La voix du passé, provoquante,
M’irrite, et je suis la bacchante
Qui part pour le coteau voisin.
Évohé ! les défis sans nombre
Se mêlent au chant des buveurs.
Dérobons-nous dans le bois sombre :
Les fruits tardifs, cueillis dans l’ombre,
Ont encor d’étranges saveurs !
L’aurore écartera l’ivresse :
Écuyer, selle mon cheval !
Que la meute à ma voix se presse ;
Je suis l’Automne chasseresse
Qui parcourt la plaine et le val.