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LA VIE RURALE.

Il ne demande plus les danses, les repas,
Plus de folles amours ; mais, au foyer d’octobre,
À peine deux amis causant d’une voix sobre.
Aux souffles de l’automne à travers les cyprès,
Il mêle des soupirs et des conseils discrets :
« Cette maison, ce parc, cette riante épouse,
Il faudra les quitter pour la tombe jalouse.
Sachons en attendant, de peur d’être en retard,
Épuiser dans la coupe un reste de nectar ! »

Il le dit, je le fais : dans la coupe choisie,
Moi, je m’abreuve au soir d’antique poésie ;
Et, comme l’un par l’autre on tempère deux vins,
Je mêle ainsi les vers de ces jumeaux divins !