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LA VIE RURALE.
» Du flanc déchiré de la roche,
À bouillons on la voit monter :
Le cœur tressaille à son approche,
Et la bouche a soif d’y goûter ! »
De la bourgade haletante
Dont le soleil gerce les toits,
C’était le vœu, c’était l’attente,
Avortés déjà tant de fois !
Que de labeurs, que de voyages,
Coûtait ici le flot bourbeux
Qui désaltérait cent ménages,
Familles, et jardins, et bœufs !
Là-bas, au creux de la vallée,
Par des sentiers au long détour,
Il fallait, pour une eau troublée,
S’acheminer deux fois le jour :
Les vieillards y menant leur bête
Dont les barils chargeaient le dos,
Les femmes portant sur la tête
Leurs vases de grès, lourds fardeaux.