Page:Autran - Œuvres complètes, t2, 1875.djvu/134

Cette page a été validée par deux contributeurs.

X

PENDANT LA MOISSON

En juillet, par le plein soleil,
Cherchant un peu d’ombre, un lit d’herbes,
Des moissonneurs au front vermeil
S’étaient assis près de leurs gerbes.

Sous un vieux frêne hospitalier,
Oubliant le poids des faucilles,
Ils mangeaient, cercle familier
De joyeux gars, de brunes filles.

C’était un charme de les voir
Échanger entre eux les rasades,
Et rompre gaîment leur pain noir,
Et croquer les vertes salades.