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IX

VERS LA SAINT-JEAN

Nous sommes au premier des mois lourds et brûlants,
Et la journée enfin se retire à pas lents.
Après l’ardent soleil, qui là-bas traîne encore,
Vient la nuit, cette nuit, faite à moitié d’aurore,
Qui dans le vaste ciel, joyeux de son retour,
D’une main sème l’ombre et de l’autre le jour.
À sa fraîche lueur qui commence à renaître,
L’heureuse métairie ouvre enfin sa fenêtre :
C’est l’heure de la sieste à la brise du soir.
Sur la pierre, au dehors, il est temps de s’asseoir ;
Il est temps d’écarter, soit du corps, soit de l’âme,
Ce poids des rudes soins que chaque jour réclame,